silence des restes

(2016)

troisième pièce du cycle pour piano De la belle aube au triste soir

pour piano

éditions Note en bulle

durée : 11 minutes et 30 secondes

 

à Antoine Alerini

 

création par le pianiste Antoine Alerini le samedi 25 février 2017 à la Scot Kirk à Paris

 

 

De l’obscur des arbres traversé de lumière. De l’espace clos circulé de pensées paradoxales. Aux dalles de verre d’une chapelle enchâssant quelque ossements. C’est un chemin à parcourir. De la sève des jours aux feuilles, le passant du quai perçoit l’illumination, la force aveuglante, et court dans ses éclats, comme poussé d’une passion à sentir. Parfois, tournant sous la voûte, il s’immobilise. La pierre et le jardin. Assis, le peu de peau, le fragile de ses membres, s’éveillent à sa pensée. Chaque moment connaît l’arrêt. Précieux de l’instant déjà passé. Où cloches et vagues de sons s’amenuisent et laissent pour toute matière un temps perdu, un espace à la lumière légèrement différente. Accroître le tronc sous l’écorce et recommencer, comme si de rien n’était.

Trois pièces composent De la belle aube au triste soir, titre emprunté à un vers du poème de Guillaume Apollinaire La chanson du mal-aimé. Les deux premières pièces feuillage et cloître furent écrites en 2009 et silence des restes en juillet août 2016.

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