(2013)
pour flûte, percussion, piano, violon, alto et violoncelle
durée : 4 minutes et 15 secondes
à Antoine Bargel, pour ses 30 ans
D'un mot. Le sous-sol d'un immeuble de Prague. Après les feuilles d'automne. D'un mot, naît le dérèglement. Se crée la faille en creux. Puis, l'on passe à autre chose. La normale revient. Mais le mot
reste. Comme une promesse. Il s'est créé quelque chose. Et l'on construit autour. Sans parfois même en avoir le souvenir. Le silence est le tombeau de la vanité. L'oubli.
Cette pièce est née d'un rien. De deux trois notes. L'accord plaqué jalonne la pièce, ainsi que les événements d'une vie. Et la pièce se déploie selon une suite logique : 1+1+2+2+3+3+4+4+5+5=30.
Trente mesures en clin d'oeil. Alternant, groupe par groupe, l'équilibre et le chaos, le calme et le mouvement, le linéaire et le morcelé. La dualité naît du titre même de la pièce aux sonorités
proches mais aux sens bien différents.